October 28, 2020

La crise dite du NOSO pouvait être évitée. Oui, on pouvait s’en passer. Malheureusement, elle a été prise en otage par les extrémistes.

Au commencement, c’était une marche. Rien de plus. Elle avait des revendications nobles. Je vous fais grâce de qui a fait quoi car à ce point de la situation, les responsabilités sont partagées.

Si la situation actuelle traduit l’échec du gouvernement à apporter les solutions aux problèmes soulevés à temps, il n’en demeure pas moins vrai que certains acteurs de la classe politique ont piratés cette crise afin d’en faire un outil de chantage au régime de Yaoundé.

Une vidéo qui circule en ce moment montre un cadre de premier plan du MRC, Albert Nzongang, parlant au nom de Mr. Kamto, en train d’appeler les extrémistes de la diaspora à tout faire pour unir leurs efforts avec ceux qui, aujourd’hui, sont des auteurs des massacres inhumains dans cette partie du pays. Ils en sont même arrivés à appeler aux cotisations afin d’armer ces sécessionnistes terroristes. Ceci est vraiment troublant si ces images sont authentiques. https://www.facebook.com/mariane.esimon/videos/172129001208150

Lorsqu’on donne les armes à ceux qui ne sont pas formés pour la guerre, on ne peut s’attendre qu’aux dérives pareilles. La réalité du terrain est que la guerre de sécession a laissé place à un grand banditisme notoire où chaque groupe utilise les armes acquises pour la guerre qu’ils ont perdu pour le braquer, assassiner, violer et semer le KO. Et les grandes victimes sont les innocents. Lorsque les armes tombent entre les mains de ceux qu’on ne peut contrôler, il faut s’attendre à la catastrophe. Les exemples de la Cote d’Ivoire et de la Lybie sont encore vifs.

A mon avis, il est temps que certains politiciens arrêtent de jouer à ce jeu. On peut ne pas être d’accord avec la manière dont le gouvernement gère cette crise mais se battre à son côté pour la sécurité et l’avenir de cette jeunesse qui passe par l’école. Cela ne devrait pas être un sujet de controverse. C’est de la maturité politique. Les « hashtags » ne servent à rien si on fait partie de ceux qui encouragent la guerre au point de s’en prendre a tous ceux qui encouragent la scolarisation des enfants de ces régions.

En politique, celui qui a le pouvoir n’est pas obligé de le partager avec l’opposition ou encore moins d’accepter ses propositions. C’est un rapport de force où l’on ne plie que lorsqu’on y est obligé. Donc on n’y va pas pour pleurnicher. L’opposition responsable propose, elle ne fait pas le sabotage, surtout quand cela peut couter des vies de ceux qu’on voudrait gouverner. Si le pouvoir gère mal, il faut le faire savoir aux électeurs afin de les rallier à votre cause et vous porter aux affaires par les voies régulières. C’est si simple.